Avant de rencontrer mon copain, je dois l’avouer : j’étais loin de maîtriser l’art des épices. Dans ma cuisine, le sel et le poivre régnaient en maîtres. Mais tout a changé grâce à lui… et surtout grâce à sa maman, une femme généreuse et fière de ses racines algériennes.
C’est à leurs côtés que j’ai découvert un tout nouveau monde culinaire, riche en couleurs, en parfums et en émotions. J’ai goûté à mon tout premier vrai couscous – un couscous qui mijote doucement, avec amour, dans une grande marmite, et qui réunit tout le monde autour de la table. Rien à voir avec les versions toutes faites qu’on trouve en supermarché ! Là, chaque grain est travaillé, chaque légume a sa place, chaque épice est dosée avec justesse.
Mais ce n’est pas tout. J’ai découvert le zitoune, un plat aux olives incroyablement parfumé, et le berkoukes, un plat traditionnel réconfortant préparé avec de gros grains de couscous, si réconfortant. J’ai aussi succombé aux mille et une douceurs sucrées : des makrouts aux dattes et bien sûr, ces petits gâteaux fondants au miel.
Petit à petit, j’ai appris à apprivoiser les épices : le cumin, le curcuma, le paprika, la cannelle… Je les utilise désormais dans ma cuisine, même si je suis encore loin de les reconnaître les yeux fermés. Chaque plat est une nouvelle occasion d’en découvrir un peu plus, de tester des mélanges, d’oser des saveurs.
Aujourd’hui, je m’amuse à recréer certaines recettes à la maison, à ma façon, en y ajoutant parfois une petite touche personnelle. Et surtout, je les partage avec ceux que j’aime, en leur racontant d’où elles viennent et ce qu’elles signifient pour moi.
L’Algérie a une place spéciale dans mon cœur, et une place encore plus savoureuse dans mon assiette.